Par où commencer pour parler du phénomène Quadricolor présent cette année au Festival Rock en Seine 2010!
Peut-être tout simplement par dire que ces quatre jeunes niçois, d’un talent indéniable, seront la révélation française musicale de 2011 ! Où bien je n’ai rien compris à la musique en France et je pars rejoindre Danton Eeprom & mes sœurs de l’autre côté de la manche !
Il y a à peine un mois, je tombe nez à nez avec leur chanson « As ticking clock». La surprise est de taille ! Ce morceau parfaitement ficelé est un véritable électrochoc émotionnel, telle une bombe prête à exploser en plein cœur (comme son nom le suggère d’ailleurs). Avide d’en connaître d’avantage sur le groupe, je m’immerge dans leur univers sonore électro pop progressif d’une grande ingéniosité ! Leurs compostions riches et orchestrées, nous emmènes dans des soundscapes inattendus & excitants !
A ma grande surprise, ces quatre jeunes talents ne sont pas encore signés et recherchent activement, aidé de leur manageur intuitif, leur futur label! Espérons que la France se réveille à temps, afin de ne pas laisser filer ce nouveau bijou musical à l’étranger.
Vous l’aurez compris, Quadricolor font partie des mes grands chouchous du Festival cette année, sans oublier évidemment Arcade Fire, Brian Ferry & James Murphy. Ces jeunes musiciens nous ont offert samedi un concert énergétique & lyrique sur la scène de l’industrie. Rifs de guitares accrocheurs & survoltées au programme, le tout adouci par des chœurs aériens & harmonieux.
Beaaaucoup de travail, quatre jeunes musiciens doués & ambitieux et une part de génie inexplicable. C’est peut être ça le phénomène Quadricolor !
Rencontre avec ces garçons pleins d’humour & d’énergie.
Interview_Quadricolor_Rock_en_Seine_2010
Pourriez-vous vous présenter svp.
D : Moi c’est David, je fais des machines, du clavier, de la basse & des chœurs en live.
G : Je suis Guillaume. Sur scène, je chante et fais de la guitare. Je compose également pour le groupe.
R : Moi c’est Romain, je joue de la batterie.
B : Je m’appelle Billy et je fais de la guitare et des chœurs.
Comment s’est passé le concert cet après midi sur la scène de l’industrie ?
G : Très bien merci ! Nous étions vraiment ravis de jouer devant le public de Rock en Seine. Etre programmés dans un festival de cette envergure est un rêve de mômes. Le public était génial!
Naissance du groupe.
G : Le groupe existe depuis deux ans et demi, mais on est tous des potes à la base. David et moi, on se connaît depuis l’enfance. Puis on s’est rencontré avec le reste du groupe petit à petit, au collège & au lycée.
Vous êtes de solides musiciens pour votre âge. Quelle formation musicale avez-vous reçu?
D : J’ai fait du piano au conservatoire.
G : On a tous suivi une formation classique, sauf Romain qui vient du jazz. Billy lui a aussi continué dans cette voix.
G : De mon côté, j’ai beaucoup étudié l’harmonie & l’écriture, ce qui m’aide énormément dans la composition des morceaux.
R : Moi aussi j’ai pris des cours d’écriture, mais j’y suis allé que trois fois !(rires)
Pour moi vous êtes dans la lignée des grands…On pense à des futurs Last Shadow Puppets, ou a encore à des Radiohead … Vos compositions sont toujours très riches & orchestrées. Quelles sont justement vos sources d’inspirations, vos « maîtres artistiques» ?
G : Merci, je vais lâcher une petite larme. (Rires)
D : Ben oui clairement Radiohead avant tout.
G : Aussi, Alex Turner (Artic Monkeys–The Last Shadow Puppet) qui est un personnage très créatif et qui m’inspire beaucoup. Ces morceaux paraissent toujours simples & fluides au départ mais ils sont très réfléchis & travaillés!
Justement comment concevez-vous vos morceaux ?
G : On a cette même approche de travail. On passe du temps à ficeler nos compositions. En général, je travaille chez moi le squelette du morceau au piano/voix. Puis, je réfléchis à des idées d’arrangements. Des fois c’est marrant, ça peut aussi partir d’une rythmique. C’est rarement la mélodie qui fonde les bases. On aime beaucoup le travail autour du rythme et nous cherchons toujours à obtenir une touche singulière au niveau de la batterie. On construit l’identité du morceau final en jouant tous ensemble. On cherche, on peaufine un maximum chaque passage jusqu’à ce que l’on soit satisfait du résultat ! On ne se contente jamais du à peu près.
Vous avez un son original & déjà bien à vous, notamment au niveau de la guitare. Personnellement, je la qualifie de « guitare hawaïennes », teintée d’ambiances exotiques. J’adore !
G : Oui Billy utilise beaucoup d’effets sur sa guitare. On essaie d’avoir des sons qui sortent un peu de l’ordinaire et d’aller puiser nos idées dans différentes cultures.
On sent clairement l’unité dans le groupe lorsque vous jouez sur scène ? Que se passe-t-il au niveau des sensations physiques ?
D : C’est un peu du domaine de l’impalpable. Le temps se fige, on part ailleurs !
R : On est très concentré, mais il y a aussi beaucoup d’oubli.
B : Ayant beaucoup travaillés les morceaux en amont, on parvient à lâcher prise sur scène et à laisser filer la musique.
D : Notre formation classique nous a aussi habitué à être attentif à chaque instrument qui joue, un peu comme dans les orchestres philharmoniques. Nous sommes en ouverture et à l’écoute de chacun, ce qui permet un jeu libre et spontané.
R : D’où les fausses notes de temps en temps. (rires)
G : On a tout sauf une vision égoïste de la musique.
Avez-vous déjà joué à l’étranger ?
Général : Non pas encore !
D : Mais nous aimerions beaucoup jouer en Angleterre. On adore cette culture musicale et puis on chante en anglais !
B : Le japon aussi.
D : Oui, on nous a dit beaucoup de bien sur le japon.
G : et la Belgique !
Vous avez sorti en autoproduction deux très bel Ep. Un premier en 2008 appelé 4.04. La chanson PJA que j’aime beaucoup d’ailleurs, me fait penser à l‘excellent «All Possibilities» de Badly Drawn Boy. Votre deuxième Ep Euphony (2009) présente vos morceaux phares comme Euphony ou encore the Herd. On attend avec impatience votre LP officiel. J’imagine (j’espère) que vous êtes en pleine préparation…
D : Ben oui, on va s’y mettre (rires)
G : On compose beaucoup. La matière n’est pas un problème, mais nous n’avons pas encore de label. D’ailleurs, label si tu nous entends !! (rires)
Vous allez trouver, je ne me fais pas trop de soucis…
D : ben ça fait deux ans que notre manageur nous dit ça, alors on y croit plus ! (Rires général).
C’est un message personnel ! (rires)
G : Oui, nous sommes en détresse ! (Rires) Plus sérieusement, ça fait deux ans que l’on travaille sérieusement sur le projet avec notre manager Malick Fadika & Céline Mastrorelli de Loud booking. On espère justement que ce concert mettra un peu de lumière sur le groupe afin de concrétiser la suite.
Je vous souhaite sincèrement une belle et longue carrière ! En attendant, on peut patienter sagement en écoutant vos deux Ep et votre myspace sur le net. Vous êtes aussi en concert le 3 décembre à la Maroquinerie (Paris). J’espère que d’ici là, vous aurez de belles nouvelles à nous annoncer ! Merci les Quadricolor !
Général : Merci Pleaz !
Autoprod: Ready Freddy
http://1d-paca.com/fr/structure/ready-freddy
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http://www.myspace.com/4quadricolor4