Bon ok : dans nos sociétés l’écoute est distribuée de façon très inégalitaire. A tel point qu’obtenir un bref instant d’attention devient une réelle jouissance. Robin Foster, en beau parleur qu’il est, est parvenu à s’imposer dignement dans cet immense brouhaha. Installé sur les côtes bretonnes depuis quelques années, l’anglais dévoile sur son deuxième album (Where Do We Go From Here ?) son amour pour l’art cinématographique. Mis en scène par une dualité entre la pop et le minimalisme électronique, l’album est un hommage au road-movie où, chose rare, l’histoire ne s’achève pas en happy end (Sad/Happy).
Dans ce mélange d’introspection et d’observations quotidiennes, Robin Foster déplie et déploie un monde nouveau sous nos yeux. Les idées surgissent, chaque morceau de Where Do We Go From Here s’écoute ainsi comme on traverse les frontières : avec la magnifique sensation de découvrir perpétuellement de nouveaux territoires.