Bistro Paradis : le restaurant exigeant au service du plaisir.

Le Bistro Paradis fait clairement parti des restaurants qui possèdent une exigence au service du plaisir. Cette exigence, on la retrouve de l’entrée au dessert. Les assiettes sont gourmandes, efficaces et élégantes. Une adresse de qualité qui mérite qu’on y aille donner quelques coups de fourchettes.

Il faut se rendre au 55 rue de Paradis dans le 10ième pour découvrir ce bistro résolument moderne. La décoration est sobre et soignée. Le bois vient apporter un peu de chaleur aux couleurs noires et modernes. Une élégance discrète et une luminosité qui sait mettre en avant ce que l’on a dans l’assiette. L’accueil est chaleureux car le patron, Yoann Dinh, sait y faire pour nous mettre à l’aise. On sent la passion pour ce métier et la volonté de bien faire. Ca ne s’explique pas. Au cuisine, c’est le chef, Alexandre Furtado, d’origine brésilienne. Il a notamment cuisiné au Café Constant. La carte change très régulièrement. Sa cuisine mêlent efficacité et subtilité. Pour les entrées, on pourra par exemple retrouver un Velouté de butternut subtilement relevé d’une gambas ou Poêlée de champignons sauvages, oeuf poché. Des assiettes franches, gourmandes et généreuses. Les assaisonnements sont justes. On notera l’attention portée au dressage.

Pour les plats, un pressé de porc cuit basse température fondant, une Basse côte « Blonde d’Aquitaine », marinée aux échalotes grises, frites de manioc et jus corsé à l’açaï. Les frites de manioc sont incroyablement croustillantes, une très belle découverte. La viande est tendre et goûteuse, l’assaisonnement est parfait avec des influences proche de l’asie avec sa marinade aux échalotes. Un plat où l’on déguste avec lenteur chaque tranche de viande et chaque frites en se léchant les doigts.

On saluera aussi les desserts qui se démarquent de ce qu’on peut retrouver dans un bistro classique. Cette fois-ci, les goûts et jeux de textures sont mis en scène à travers des dressages élégants. Les desserts nous transporteraient presque du bistro au gastro. La fin du repas se termine de la meilleure des façons à telle point que l’on n’en laisse pas une miette. Une jolie tarte au citron revisité de façon plus moderne avec un sablé très croquant, un éclair à la banane plein de douceur (la banane est bien dosée et pas trop présente) ou encore une poire pochée dans une sirop à se damner.