Jeudi 7 avril, 8h00, aéroport Orly Ouest.
Arrivée matinale dans un aéroport agréablement calme. Hommes d’affaires, familles, voyageurs. Une ambiance sereine, familiale, règne sur le départ. Et c’est ce même climat qui ne cessera de nous quitter tout au long de ce reportage.
Sur le chemin du Terminal, nous faisons la connaissance de Fabrice, responsable communication web Schweppes France. Accueil convivial, bienveillant, qui se poursuit avec la rencontre de deux autres bloggeurs (Pierre Jean de Soblacktie.com et Alexandra de http://flanepourvous.blogspot.com/) eux mêmes invités à couvrir l’évènement. Le ton est confirmé. La marque n’a sollicité que très peu de représentants presse afin de conserver l’environnement intimiste propre au Grand Prix.
Embarquement, puis décollage à 9h00. Nous rejoignons Bordeaux, son Golf du Médoc (qui a été élu par les Directeurs de Golf comme le meilleur parcours de l’hexagone) (http://hotelgolfdumedoc.com/), son domaine, son complexe hôtelier/spa affichant ses quatre étoiles. Autant vous dire que Francis et moi-même nous sommes regardés en pensant la même chose :
« Ah oui, l’amalgame Golf/luxe n’est pas qu’un mythe ». Et après tout, pourquoi s’en priver ? Durant deux jours, nous avons donc profité comme il se devait du domaine, de ses performances sportives, des 28 degrés affichés quotidiennement, de la gastronomie, des vins et autres alcools millésimés. Un nouveau terme vient s’accoler à l’environnement du séjour, et ce durant toute sa durée : prestige – prestige – prestige !
Une fois les bagages déposés, un tour dans la montgolfière Schweppes s’impose. Suivi d’un agréable repas en compagnie de toute l’équipe.
Trêve de paresse, venons-en à l’objet de notre voyage : le Golf. Comment, vous aviez déjà oublié ?
Pour se remettre au clair, quelques infos pratiques sur ce tournoi : en avril 2009, la marque Schweppes a la volonté de faire renaître un tournoi de prestige, alors laissé à l’abandon. Pour se faire, la marque réunit les meilleurs joueurs français et arrive à nous offrir leurs plus remarquables swings.
Avril 2011, pour sa 3e Édition donc, Le Grand Prix Schweppes #3 rassemble les meilleurs joueurs français PGA du moment avec notamment 96 joueurs hommes sur les parcours, mais aussi des femmes, au nombre de 12. Au programme, 72 trous Stroke Play, 18 trous par jour Cut et une somme de 100 000 € au grand vainqueur…
En début d’après-midi nous bénéficions d’une initiation très privée en compagnie de Julien Xanthopoulos vainqueur du Grand Prix 2010, et de Nicolas Allain. Mesdames, Mesdemoiselles, une mise au point s’impose.
Je tiens à vous signaler que le golfeur est beau ! Le golfeur est classe. Le golfeur est distingué. Le golfeur est le gendre parfait.
Alors vous comprendrez rapidement que lors de l’initiation, j’ai rencontré quelques difficultés à parfaire mon « Swing ». Comment, moi, faire exprès de demander de plus amples détails pratiques dans le simple but de créer une promiscuité ? C’est mal me connaître … bon et bien oui, je l’ai fais, mais pour le blog !
Et là, vos fantasmes vont de suite s’envoler … le cliché du prof de golf qui se glisse derrière vous, vous prend les mains, en pose une sur votre club, l’autre sur votre taille, accompagne ce geste si précis … et bien c’est du pipeau ! Le golfeur, dans tout son respect et sa distinction se contente de vous mimer le geste, de maintenir le bout du club, et BASTA ! Aux oubliettes la proximité physique, bonjour la technique !
Cependant, malgré tous les bons côtés relatifs à ce métier, il faut savoir que pour la majorité de ces sportifs la réalité est souvent difficile. Les sacrifices sont nombreux pour parvenir à se hisser dans les meilleures compétitions. Pour avoir une chance d’espérer remporter une dotation suffisante et ainsi donner une autre dimension à sa carrière, il faut vite trouver un sponsor pour couvrir une partie de ses déplacements, du prix des hôtels dans les clubs, de l’équipement ou encore de l’entraînement… quitter son foyer souvent très jeune, sortir peu et s’entraîner des heures durant et cela, tout au long de sa carrière.
Un sport de précision qui fait appel à une extrême maîtrise de soi, une rigueur à toute épreuve et une grande régularité sur le long terme.
Après de nombreux coups de club dans le vent (et dans la balle quelquefois) nous nous dirigeons alors vers le parcours de mini golf, cette fois pour mettre en pratique notre apprentissage éclair avec nos deux initiateurs préférés. C’est alors que nous apercevons le numéro un français, Raphael Jacquelin, vêtu de sa plus belle tenue et d’une rare élégance (qui a terminé à la 3ème place du tournoi) en pleine séance de shooting pour son équipementier.
Suite à quelques conseils avisés sur le milieu du golf, nous avons la chance de pouvoir interviewer en exclusivité Raphael Jacquelin. Une rencontre, une vraie. Avec un professionnel qui se prête volontiers à la complicité de l’interview, sans faux semblant. On en oublie le golf, on garde l’humain.
21h30 – Café Populaire, centre ville de Bordeaux
Quand Samuel de l’équipe Schweppes, nous demande « vous préférez un restaurant classique ou un endroit plus local pour dîner ? », ni l’un ni l’autre n’hésitons à choisir la deuxième proposition.
C’était sans savoir dans quoi nous nous embarquions. Nous étions de court passage sur Bordeaux et nous voulions pour l’occasion en découvrir l’âme. Du moins une partie. Côté surprise nous avons été servi, et non pas dans l’assiette comme, de prime abord, on pourrait le penser. Après avoir traversés quelques ruelles où commercent de proximité, étudiants, marchés, familles, cohabitent, nous arrivons au Café Populaire. À l’entrée un videur. Tiens, c’est étrange pour un restaurant. À peine le sas traversé, la porte s’entrouve et nous laisse y découvrir un univers riche en fantaisies, jeux de lumières et autres tenues festives. Un bar occupe la majeure partie de la première salle.
Derrière, le personnel serveur. Tous masculins. Vêtus d’un bleu de travail, d’une marinière, et affublés d’un coquelicot derrière l’oreille. Tous nous apportent le champagne commandé avec un sourire franc, une réelle sympathie, allant même jusqu’à trinquer avec nous, coupe à la main, un peu plus tard dans la soirée. Les personnes qui y viennent. Ah, là est la vraie originalité de ce bar ! Âge, sexe, classe sociale, tout passe à la trappe. Que reste-t-il ? Un melting-pot de personnes qui se réunissent ici pour dîner, danser, se rencontrer, sur de la musique populaire, avec des personnes issues de milieux populaires et où justement, les différences de classes ne se font pas sentir. Nuits parisiennes si vous m’entendez …
Vendredi 8 avril, 11h30, Golf du Médoc, Simulateur
Nous passerons les anecdotes de fin soirée, la nuit dans un lit oversize, le petit déjeuner au grand air.
Après une longue marche sur le domaine pour suivre le parcours de nos golfeurs favoris en compagnie de Laurent Puig (président PGA), Nicolas nous propose d’essayer le tout dernier simulateur de golf. C’est d’abord l’un des blogueurs avec qui nous étions, Pierre-Jean qui s’essaya au jeu avec réussite.
Le principe ? Vous vous trouvez en face d’un écran qui reconstitue le parcours de golf sur lequel vous jouez, vous tenez votre club et vous positionnez sur le côté pour tirer la balle dans la direction souhaitée afin d’approcher le trou. Pour faire simple c’est comme si vous y étiez sauf que vous êtes à l’ombre et visez en direction d’un écran… ! Un jeu très vite addictif fixé au prix de 30 000€…
16h30, Golf du Médoc, Départ pour l’aéroport de Bordeaux-Mérignac
C’est avec amertume que nous quittons le domaine du Golf du Médoc. Son cadre luxueux, ses golfeurs, mais aussi son silence, son allure. Car oui, au delà des conseils techniques que nous sommes désormais en capacité de vous livrer, s’il y a bien une chose qu’il faut respecter sur un tournoi de golf c’est le dress code.
Messieurs, ressortez vos polos Lacoste, Fred Perry passe encore. Armez vous de votre plus beau ceinturon ciglé, Hugo Boss peut avoir sa place. La visière, élément incontournable pour améliorer la précision de votre swing, est un grand classique. Prenez vos plus belles chaussures de golf. Le pantalon se veut léger, aérien. De couleurs claires. Le hit que nous avons repéré toute classe d’âges confondue est le pantalon blanc.
Mesdemoiselles, la Déesse de la Mode du Golf s’est moins bien penché sur votre berceau. La golfeuse a un style qui s’apparente étrangement à la tenniswoman. Polo cintré, jupette évasée ou short, cheveux attachés, lunettes de soleil oversize sur le nez. Pas beaucoup de place à la fantaisie. On reste dans le domaine du pratique.
Le golfeur est bien plus agréable à regarder que la golfeuse. Sûrement une question d’attitude …
18h30 Aéroport Bordeaux-Mérignac
Cette fois nous ne pouvons plus faire marche arrière. Déjà nous pensons à Paris, sa morosité, son agitation. Déjà nous regrettons le Grand Prix Schweppes, sa convivialité, sa sérénité, son accueil. De ces deux jours en immersion, nous retiendrons les rencontres que nous avons faites.
Toutes ont été synonymes d’humanité, de respect, de savoir, avec toujours cette volonté et cette capacité à transmettre les choses sans faux semblant, dans un rapport d’égal à égal. Les bloggeurs que nous sommes et les inexpérimentés que nous étions, repartons avec un nouveau regard sur ce sport bien trop souvent incompris.
Bien au delà des caractéristiques physiques et sociales que l’on y associe, le golf est avant tout un sport ou le mental régie les compétences. Comme l’avait noté Samuel, « Le golf est un sport dans lequel tu te bats en permanence contre toi même« .
Le luxe oui, le respect c’est certain, mais une fois encore, un sport où prône l’humain. L’humain dans son rapport à l’autre, l’humain dans la relation à soi, à son mental.