De nos jours, il est de coutume de célébrer de nombreuses fêtes dans l’année – fête de la gastronomie, des fleurs, des mères, des pères et même des grands-parents, ou bien encore celle des voisins que vous avez peut-être vécue hier… la liste est si longue ! Dans ce lot de festivités, une a retenu notre attention, et c’est justement l’occasion de la lui souhaiter en ce 1er Juin – Bonne Fête Ardbeg !
Cette date vient « en fête » clôturer « The Islay Festival » se déroulant en Ecosse – sur l’île éponyme – et proposant aux spectateurs une alliance émouvante entre musique gaélique et whisky ! La programmation gustative est riche et Ardbeg fait bien évidemment partie de la fête. Cette distillerie, fondée en 1815, est réputée pour avoir le Single Malt le plus tourbé d’Ecosse ! A l’origine, les fours de séchage du malt étaient dépourvus de ventilation ce qui ne permettait pas à la fumée de tourbe – la matière végétale décomposée utilisée pour sécher l’orge durant le maltage – de s’échapper – ainsi était né le caractère si authentique d’Ardberg… Des whiskys tourbés donc, mais aussi fumés, assurément complexes – paradoxalement rustique et doux à la fois…
Pour marquer le coup cette année, la marque a décidé de produire une édition limitée – l’Ardbog – et lancée en cette fête de l’Ardbeg Day. Un whisky présenté par son créateur Dr Bill Lumsden, comme « une combinaison des tourbières anciennes – primaires et salées – et des notes classiques et intenses telles que le cuir, le caramel au beurre et la fumée ». L’Ardbog est en fait le fruit de deux associations : un whisky vieilli 10 ans dans d’anciens fûts de Sherry Manzanilla (vin d’apéritif espagnol) avec un whisky affiné dans d’anciens fûts de chênes américains de Bourbon. Une alliance de deux styles de maturation donnant lieu à un résultat savoureux et sucré propre au caractère d’Ardbeg !
Partout dans le monde, la marque donne rendez-vous à ses fidèles pour déguster cette nouvelle création. En France, de nombreux cavistes participent à cette opération dont voici la liste.
Pleaz a eu la chance de déguster en avant-première l’Ardbog et vous partage ces premières impressions !
– « Sec » : une dégustation pure du whisky pour en percevoir ses caractéristiques primaires. L’attaque est à double tranchant, d’un côté une onctuosité très prononcée, fruitée et gourmande – savoureuse comme disait Dr Lumsden – de l’autre, une forte puissance alcoolique marquée par les 52,1% titrée par l’Ardbog… Autant dire que la première bouche « aseptise » ! N’appréciant pas le côté « fumier » des whiskys tourbés, force est de constater que ces arômes arrivent en fin de bouche de manière très fine, délicate, parfaitement équilibrés au palais. Une dégustation certes puissante (en alcool) mais très plaisante et qui reste longuement en bouche…
– « On the Rocks » : pour diluer un peu l’alcool ! Rafraîchir et affiner la puissance du whisky, tel était le but de cette deuxième dégustation. Sans surprise, l’intensité des ressentis diminuent par rapport « au Sec », sans pour autant disparaître. Le principal enseignement est la forte augmentation des arômes de tourbe qui explosent bien plus en bouche. Vous l’aurez compris, pour les « non-amateurs », vous l’apprécierez mieux « Sec » !
– « Associé à de l’eau pétillante » : c’est ainsi qu’une connaissance spécialiste en Whiskys préfère les déguster. « Béni soit-il » ! Evidemment, on ne se trouve plus dans la puissance de l’univers aromatique découvert « Sec », mais tout ce « grand » monde se retrouve finement perceptible, avec beaucoup de délicatesse. La tourbe et l’alcool ne sont plus agressifs tandis qu’on apprécie un côté salin ressorti grâce à l’eau pétillante et qui donne une agréable impression d’ensemble ponctuée par du caramel au beurre salé.
Verdict – selon vos goûts et la situation dans laquelle vous serez, vous devriez facilement trouver la meilleure façon d’apprécier l’Ardbog d’Ardbeg avec ces queques avis de dégustations !