La Terre, les Hommes, le Ciel. Outre la vigne et le fruit, ces trois composantes sont essentielles dans l’élaboration du vin. C’est ce que nous avons découvert avec le club des 20 des caves Nicolas. Toujours dans cette démarche d’apprentissage et d’échanges nous sommes conviés à visiter le Domaine de Châtenoy d’Isabelle et Pierre Clément à Menetou-Salon.

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La Terre.

Pierre Clément vient nous chercher à la gare de Vierzon, il est tôt et les températures sont fraîches mais dès les premiers mots de Pierre nous sentons un accueil chaleureux et nous devinons une personne passionnée désirant partager son métier et sa vision du vin. Pendant le trajet il nous raconte que  Menetou-Salon est une commune du Centre Loire située à une vingtaine de kilomètres au nord de Bourge. Les vignes du domaine de Châtenoy s’étendent sur l’ensemble de l’appellation Menetou-Salon et profitent d’un terroir unique constitué d’une succession de couches d’argile et de couches calcaire datant du secondaire. Constitution dont le nom technique est terroir argilo-calcaire du Kimméridgien faisant référence à l’étage géologique du jurassique.

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Les 60 hectares du domaine sont à deux tiers réservés à la culture du sauvignon le tiers restant étant destiné à la culture du pinot noir. Pierre nous apprend également que c’est à Menetou-Salon que le cépage sauvignon a été découvert, autant vous dire que nous sommes sur les meilleures terres propices à la culture de celui-ci.

Les Hommes.

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Arrivés au domaine, nous descendons directement aller voir le décuvage des cuves de pinot noir. Une opération autrefois dangereuse à cause du dégagement de gaz carbonique lors de la descente dans les cuves pour l’extraction du marc. Ce que l’on remarque en arrivant, c’est une installation moderne, qui vient faciliter les gestes de l’homme dans le processus de vinification mais qui ne vient en aucun cas remplacer la sensibilité et l’expérience du vigneron. Par exemple l’opération de pigeage qui consiste à mélanger le marc avec le jus est assurée par des vérins pneumatiques. Mais la fréquence reste déterminée par le vigneron en fonction du caractère qu’il souhaite donner à son vin.

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Après la présentation de son installation, Pierre nous propose de gouter au vin de goutte qui est le vin obtenu jus après l’étape de pressurage. Concernant le rouge c’est un vin brut de décoffrage, encore très acide mais également très fruité. Nous apprenons que le vin subira une deuxième fermentation dite malolactique qui consistera à transformer l’acide malique en acide lactique moins acide en bouche. Nous goutons également le blanc. Très différent du rouge, c’est encore un « jus de raisin » mais très dense, et avec une palette aromatique serrée. Nous terminons la visite par la cave où sont entreposés les fûts pour l’élevage de celui-ci.

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Pierre nous propose ensuite une dégustation verticale afin de nous montrer la différence entre les millésimes de Menetou-Salon blancs. Celui qui nous a le plus marqué est le millésime 2008 sur des notes très truffées. Je ne m’attendais pas réellement à ressentir le champignon dans un sauvignon qui est d’habitude plus proche des fleurs blanches et des agrumes. Suite à cette dégustation, nous avons partagé un repas avec l’ensemble de la famille Clément. Le repas fût délicieux, préparé par Isabelle qui semble avoir l’habitude de recevoir et accompagné bien sûr de Menetou-Salon blanc et rouge.

Le ciel.

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Suite au repas, nous prenons la direction des vignes afin de voir de plus près le terroir dont nous a parlé Pierre en début de journée. J’adore des couleurs que prennent les vignes en automne. Le temps est plutôt agréable pour un mois d’octobre. Pierre nous explique que la météo est une composante essentielle dans l’élaboration du vin. C’est également la composante qui est la plus aléatoire. Si l’homme a la main sur les technique de vinification, il ne l’a pas quant au choix de la météo. Pierre nous avoue que c’est un peu sa poussée d’adrénaline, une chose dont on ne sait rien à l’avance mais qui va influencer profondément le vin de l’année en cours.

C’est sur ces derniers mots que notre journée s’achève. Il nous faut déjà repartir. Cette journée découverte du domaine Châtenoy restera très particulière. Il est toujours très intéressant d’avoir les conseils et l’histoire du vigneron dont on déguste le vin. Cela nous rappelle que le vin est avant tout une histoire de partage.

Domaine de Chatenoy
http://www.clement-chatenoy.com/