Les années folles sont de retour: pourquoi un tel engouement ?
Depuis peu nous n’entendons parler que du succès incroyable de « the Artist » qui a raffolé tous les oscars. Mais il n’est pas le seul à s’être inspiré des années 1920. L’année dernière, nous avons aussi pu voir le film « Minuit à Paris » réalisé par Woody Allen. J’ai particulièrement adoré ce film qui nous embarque dans un Paris traversant son âge d’or artistique.
Dans ce film on y retrouve de grands acteurs comme Owen Wilson et Marion Cottilard, mais aussi de grands artistes comme Ernest Hemingway, écrivain de la « génération perdue », Picasso ou encore Salvatore Dalí.
En effet cette période représente le point culminant où l’art est à son apogée et où le jazz arrive en France. C’est impressionnant d’imaginer que tant de grands noms se sont rencontrés dans une même ville.
Côté mode, les années 20, marque aussi l’Age d’or des couturiers. Après la première guerre mondiale, les Françaises se voient beaucoup plus libérer, certaines sont veuves et beaucoup sont donc contraintes de travailler. Ces évènements les amènent à être de plus en plus indépendante et à l’aise dans leurs vêtements. Les sports et les loisirs se démocratisent développant la demande de tenues confortables.
Si les spécialistes considèrent d’ailleurs que la mode, telle que nous l’entendons, est née à cette époque, c’est parce que le mot d’ordre de cette époque était la modernité. Les Françaises s’habillent sur mesure, les maisons de haute couture deviennent fructueuses. Quant aux classes les moins aisées, les petits commerces de quartier reproduisent les modèles des couturiers. Les couturiers s’affichent dans les journaux et marque le début de leur médiatisation. Jean Patou, Rochas, Lanvin, Maison Doucet et Chanel se partagent le haut de l’affiche de la mode en 1920.
La femme des années 20 est redessinée, avec une silhouette différente, la minceur devient une référence et pour la première fois, le bronzage devient populaire. Les femmes portent les cheveux à la garçonne, qu’elles cachent sous un chapeau cloche durant leurs sorties. Mais la vraie révolution est que pour la première fois, les jambes de ses femmes sont apparentes. Aussi on voit aussi les premiers vêtements « taille basse ». Le corset, lui est jugé trop pénible et est bannis tandis que le corsage met en valeur la taille et le décolleté. Parallèlement, les premiers pantalons pour femmes voient le jour.
Ce manifeste aussi un important engouement pour tout ce qui brille : perles de verre, paillettes, sequins s’incrustant dans les robes. Ainsi Coco Chanel propose la petite robe noire pour la première fois en 1926. Elle deviendra un classique de la mode des années 1920, alors que cette couleur était alors réservée aux enterrements et sera surnommée « la Ford de Chanel », Madeleine Vionnet de son côté s’impose avec ses robes au drapé impeccable.
Aujourd’hui cette façon de vivre les choses redevient d’actualité. Ce n’est pas souvent qu’une actrice pourrait porter ses costumes d’époque l’écran directement sur le tapis rouge et d’être appelé à la mode. Mais la star française Bérénice Bejo la fait, elle déclare « J’ai juste adoré porter ces vêtements, les années 20 ont le style le plus glamour de tous les temps, pas étonnant que ça continue de revenir à la mode ».
Pour le printemps 2012, les concepteurs Marc Jacobs, Ralph Lauren, Etro et Alberta Ferretti ont montré slim, silhouettes clapet droites, Art déco noir et or perlée gaines lâches. Et les actrices Zoe Saldana, Camilla Belle et Evan Rachel Wood ont déjà porté leurs tenues années 20 signées par Gucci, en ville.
Pour les hommes, on n’a vu apparaitre en août dernier, la superbe collection Mad Men pour Banana République et conçue par Janie Bryant, costumière de la série.
Alors vous aussi n’hésitez pas à vous la jouer Jany Baker ou encore à la Jean du Jardin dans The Artist car c’est tout simplement glamour.