C’est une planète qui s’illumine alors que j’écoute les compositions électro-acoustiques de Jonathan Fitoussi. C’était début janvier, Jonathan venait de finir son premier album (Pluralis). Quant à moi, j’observais la naissance de cette nouvelle terre, de cet autre monde, imaginant ses différents mouvements, ses différents sons, sans jamais parvenir à les distinguer clairement tant cette lumière paraissait lointaine pour que je puisse y pénétrer.
Soyons honnête, vous comme moi cherchons l’endroit idéal : beau, grand, isolé et mystérieux. Même s’il n’est qu’illusoire, nous souhaitons le dénicher. Imaginé dans un laboratoire, Jonathan Fitoussi nous fait découvrir le sien et son minimalisme ambiant. Enigmatique étoile, voisine de la lune, aux champs magnétiques et aux échos insondables, Pluralis ne compte que quatre habitants : Steve Reich, Philip Glass, Pierre Henri et, depuis un mois, notre découverte de la semaine. Sur les traces de ses pères, comme une comète qui suivrait une orbite terrestre, Jonathan Fitoussi, en dix compositions stellaires, réinvente la bande sonore d’un film expérimental et astral.
Alors que mes mots se tarissent, que le voyage dans l’espace n’a jamais paru si accessible, que pour la première fois depuis longtemps mon esprit plane, ce premier album, qui traine désormais au sommet de ma pile de bouquins astrologiques, continue de s’éloigner de la terre. On lui souhaite un long voyage !
Jonathan Fitoussi – Pluralis