Il est là, il est enfin là, celui que l’on aura attendu comme le messie, sort ce lundi 30 Janvier. Impossible de passer à côté, impossible d’y échapper, oui, l’album de Lana del Rey est enfin de sortie. Et chez Pleaz, comme partout, la jeune femme passionne, ses lèvres divisent et ses mimiques agacent, tant de sentiments qui nous font parfois oublier que finalement Lana del Rey est une chanteuse qui mérite sans doute que l’on s’attarde un peu plus sur sa musique, que sur le bruit buzz qui s’est créé pour faire d’elle un phénomène avant l’heure.

3 écoutes de l’album appelé Born To Die (Polydor) pour tenter de se faire un avis. Il faut l’avouer : exercice difficile qu’est l’écoute de cet album, tant le nombre incalculable de préjugés qui se sont forgés au sujet de Lana Del Rey auront eu raison de mon objectivité. Mais tentons le coup…

À la première écoute on ne peut qu’être surpris par l’ambiance générale de l’album: du début à la fin on est à la recherche de ce qu’est sa marque de fabrique, ces chants et musiques lancinants qui avaient fait la quasi-unanimité. On en retrouve bien quelques traces sur les bons Summertime Sadness & Dark Paradise mais c’est loin de tout ça qu’elle nous entraine, en se rapprochant de sonorités plus hip hop. Un sentiment d’inégalité perturbant sur l’ensemble de l’album. À l’instar de sa voix : dans une même chanson elle passera du plus grave au plus aigu d’une note à l’autre, exemple sur Off the Races. Mais est-ce autant pour nous déplaire?

À la seconde écoute on réalise que les productions musicales de l’album peuvent aller jusqu’à toucher l’excellence, et font, en grande partie, la force de cet album. La patte d’Emile Haynie (Kanye West, Kid Cudi) son producteur y est donc pour beaucoup, on comprend alors la tournure hip hop de Born To Die. Résultats? On obtient de bonnes surprises comme National Anthem, très étonnant et décalé; Radio titre hybride entre le hip hop et le « Lana del Rey touch» (le titre qu’il faut retenir de cet album), mais aussi de mauvaises comme Diet Mountain Diew. Pour le reste des titres de l’album, rien ne m’a vraiment transcendé, pour ne pas parler de moment d’ennuis, (Carmen, Lucky Ones, Million Dollar Man,…), on se raccroche donc aux titres qui auront fait son succès. Mais accordons lui l’indulgence du premier album que tout artiste mérite.

À la troisième écoute c’est la classique question du live qui se pose : Est-ce que cet album vous donnera envie de courir acheter une place pour son concert? Personnellement ce premier album en lui-même ne suffira pas à m’y trainer (peut-être à tort, mais difficile pour moi d’oublier les images de son passage raté à Saturday Night Live ). Peut-être finalement que Lana Del Rey est une chanteuse studio et radio, qui sera certainement présente dans nos ipods durant les années à venir, mais qui se voit d’ores et déjà habillée d’un costume d’artiste sans doute un peu trop grand pour elle à l’heure actuelle.


Tracklist :

1. Born To Die
2. Off To The Races
3. Blue Jeans
4. Video Games
5. Diet Mountain Dew
6. National Anthem
7. Dark Paradise
8. Radio
9. Carmen
10. Million Dollar Man
11. Summertime Sadness
12. This Is What Makes Us Girls

Lana del Rey – Radio

Ecoutez ce remix de Blue Jeans par Penguin Prison: