Article écrit par Lois et Francis.
Depuis trois ans maintenant, La Nuit SFR fait figure d’évènement phare de la rentrée à Paris. Cette année encore, elle avait lieu au Grand Palais et proposait une programmation tout à fait alléchante (malgré l’annulation de dernière minute de Carte Blanche suite au décès de DJ Mehdi) avec au total plus de dix heures de live non stop de 19h à presque 6 heures du matin et la présence d’artistes comme Agoria, Cassius, Modeselektor, SBTRKT, Cascadeur, Crystal Fighters, WhoMadeWho et Nico Gomez. Près de huit mille personnes étaient attendues pour vibrer toute la nuit sous la voûte du Grand Palais, un évènement qu’il était possible de suivre en direct sur le site internet de SFR.
La soirée débutait avec un live de Nico Gomez de 19h à 20h (révélation jeune talent SFR 2011) dans une salle certe quasi vide mais qui devait déjà être impressionnante pour ce DJ repéré par Agoria. C’est ensuite Cascadeur qui prendra la relève du Grand Palais avec une prestation toujours aussi bien fiselé et une précision musicale assez impressionante. Malgré la qualité du son pas toujours de très bonne qualité, en raison notamment à la nef extrêmement haute (raisonnances) le jeu de lumières rendait l’ambiance très agréable et faisait (déjà) planer une partie du public.
C’est ensuite à un live éléctrisant que l’on assistait grâce au trio des WhoMadeWho. Les danois nous offraient une belle prestation scénique. S’apparentant aux LCD Soundsystem ou encore à Soulwax, ils ont ce talent de jouer en live des morceaux dance rock et éléctro. Pendant un peu plus d’une heure ils auront su accroître l’excitation du public, et le chauffer pour la suite, avec des morceaux issus de leur dernier album Every Minute alone. Absolument efficace!
L’ambiance de la soirée montait alors d’un cran, les gens se pressaient de plus en plus devant la scène pour accueillir l’une des révélations de l’année 2010 à savoir le groupe Crystal Fighters avec leur album Star of Love. Si l’énergie du groupe d’une part et la fougue du chanteur d’autre part amplifiaient dès les premières mesures le nombre de décibels dans la salle, des titres comme « Smallow » ou « Solar System » étaient en revanche parfois difficilement écoutables en raison du fort écho. Qu’importe, au final le groupe a montré une envie communicative de vibrer avec eux et a chauffé Le Grand Palais comme il se devait.
Une foule masquée et encore plus nombreuse, voila des signes qui ne trompent pas, c’est bien le live tant attendu de SBTRKT qui débute! Enfin, on s’apprête à voir celui qui a créé l’évènement avec son album éponyme sorti en Juin dernier. Aaron Jerome assure un live très bien construit, aux côtés de Sampha (l’interprète de l’album) sur des instrumentations dubstep qui feront vibrer Le Grand Palais pendant une bonne heure. C’est à une fusion avec le public à laquelle nous avons pu assister et c’est sur les morceaux « Wildfire » et « Right thing to do » que l’ambiance fut la plus forte. Une seule envie, les revoir.
Il est plus de minuit et c’est Agoria qui est le prochain artiste attendu sur scène pour le premier DJ Set de la soirée. Deux heures lui sont offertes avec le public déjà bien chaud. Les spectateurs se rassemblent devant la scène. Pendant la majeure partie de son set, le lyonnais est appelé a transporter le public de La Nuit SFR à travers de grandes montées comme il sait si bien les gérer. Le titre ultra sexuel « Speechless » au commencement de son set, le classique « Code 1026 » plus tard, pour emporter la foule et le très baroque « Procedere » de Bocca Grande enchainé avec « How Deep Is Your Love » de The Rapture pour clore le mix (et pour annoncer l’arrivée des Cassius sur scène ?) sont certainement les meilleurs moments de ces deux heures passées avec lui.
Déjà deux heures du matin et c’est Boombass et Philippe Zdar qui sont invités à s’installer derrière leurs platines, pour un mixe à quatre mains. Le set commence avec le titre « I ? U So » véritable bombe dancefloor depuis maintenant un an. Les kids commencent à se pousser, l’ambiance monte d’un cran, les BPM augmentent en flèche, et dès les premières minutes, on se dit que « Cassius ça va envoyer ce soir ». Les titres s’enchainent comme des perles, les kicks sonnent fort (comme sur le titre « Nexx » de Zinc), on perçoit une sorte de remix inconnu de Technologic des Daft Punk enchainé avec le classique « 1999 » dans sa version la plus commerciale et efficace. Là, le public est vite conquis, on voit des bras en l’air et les visages qui se détendent encore davantage. Puis le fameux « We Are Your Friends » de Justice vs Simian enchainé avec « Toop Toop » et les visuels vintages à l’écran continueront d’amuser le public jusqu’à la fin du set.
Voici un petit aperçu du DJ set de Cassius :
Modeselektor clôturera en beauté ces dix heures de musique live. Le duo Berlinois, appuyé d’un visuel complètement psychédélique, aura su pousser autant ses machines que le public vers l’explosion. Une ambiance « dock » créée pour l’occasion, a amplifié l’esprit rave produit par les sons de Gernot Bronsert et Sebastian Szary. C’est à un très beau et très bon spectacle auquel on a pu assister jusqu’au petit matin sous la nef du Grand Palais.
Crédit photo : SFR