Depuis quelques mois, Madeon fait ses gammes. Ou plutôt, comme un garçon de 17 ans, s’éclate à détourner les codes de l’industrie musicale grâce à internet. La méthode et les intentions changent, mais le talent et la curiosité sont toujours là, prenant parfois la forme d’un tube (Pop Culture, vu par plus de 5 millions de personnes sur Youtube), parfois les traits d’un formidable travail de composition.
Je viens de le signaler, Pop Culture fut un tube, et c’est tout juste si on n’en a pas marre de l’entendre tant il a été écouté. Ce qu’on a tendance à oublier ce sont les nombreux morceaux futuristes, destinés à donner définitivement des crampes à nos muscles, que le nantais a déjà produit (Shuriken, For You) ou encore les remixes très orientés dance-music offerts aux Killers, Pendulum ou Deadmau5. On attendait la suite, la voici : Icarus. En plein dans l’âge ingrat (ou l’âge bête, c’est selon) Hugo Leclercq pour l’Etat Civil serait-il déjà hyperactif ? Après des dates aux Etats-Unis et au Canada, une tournée en Australie en fin d’année dernière, il revient avec ce premier single, aux bons souvenirs des nineties, entre house et pop. Car oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, Icarus est pop, il en prolonge même l’inépuisable sujet : mettre l’universel au service de la singularité. Pas étonnant alors qu’il ait choisi de tourner le dos aux majors pour ne sortir que des singles. Eh oui les gars, il est temps de se poser des questions. Une chose est sur, Madeon n’a pas fini de faire parler de lui. Et c’est tant mieux pour nous.
Madeon – Icarus