Deuxième journée pour l’édition 2011 de Rock en Seine.
Arrivée sous la pluie, pas de bottes, ni de k-way, mais beaucoup d’enthousiasme pour les artistes du jour, qui auront très vite fait oublier le temps inapproprié de ce dernier weekend end d’août.
Direction la grande scène, noire de monde, pour le dernier concert français de The Streets. On plane. Mike Skinner rappe, groove, très bien accompagné, il donne tout ce qu’il a, et le public le reçoit. Dès le 2e titre, on comprend qu’il faut savourer ces derniers instants, alors on plane d’autant plus. Il enchaine sans aucun complexe, son flow assuré devant un public sans doute conquis d’avance. Bel hommage à Amy Winehouse, lorsqu’il demande à tout le public de se baisser « You are a cunt if you’re not down ! », on s’execute, accroupis et « –Boom ! » On saute, on danse, l’assistance est déchainée. Lui encore plus, torse nu, finit dans le public, il se donne. On le remercie pour ce moment ! Malgré la légère déception du dernier album, difficile de trouver matière à critiquer cette prestation scénique tant on est heureux d’être là.
Scène de l’industrie – Austra. C’est le genre de groupe, dont on a une seule chanson dans son ipod « Beat and the pulse », jouée environ 500 fois (sans exagération aucune) et que l’on garde secrètement l’existence, de peur qu’il soit connu un jour. Mais 1 er fail, le groupe canadien joue à Rock en seine, 2nd fail, la fosse de la scène de l’industrie est bondée, et un grand nombre de personnes reprend en cœur leur titre phare. Point de drame, on apprécie quand même, voire beaucoup, la voix transcendante de Katie Stelmanis.
Austra – Beat and the Pulse by Vitalic Noise
Scène de la cascade – Coco Rosie. Confession du jour, je ne connaissais pas Coco Rosie. Bien sur, j’en avais déjà entendu parler mais pas vraiment le souvenir d’une chanson en particulier. Je demande alors à une personne du public, « tu verras, c’est un groupe indie-pop-psyché-folk franco-amérindien, c’est bien ». Tout ça à la fois ? Débarquent alors sur scène deux filles masquées et déguisées en … (impossible à définir). Un concert pas vraiment indie-pop-folk. Mais le côté psyché est là. Comme le scande Bianca « Coco » et Sierra « Rosie », « Here, we are in Jamaïca! ». Tout est dit, c’est bien à un concert de reggae auquel nous assistons. Mon voisin me dit « mais qu’est-ce qu’elles font ? », on verra même de nombreuses personnes partir lorsqu’elles reprendront « Turn me on » de Kevin Lyttle. Je comprends alors que j’ai peut être la chance de ne pas avoir connu le groupe avant, ni préjugés, ni attentes particulières. J’apprécie juste le concert de reggae auquel je suis en train d’assister.
Retour sur la scène de l’industrie pour Keren Ann. Confession numéro 2 du jour: Keren Ann, il faut le dire, ce n’est pas mon truc. Et j’ai vraiment du mal à saisir l’énorme enthousiasme qu’il y autour de ses albums, du coup Rock en Seine, c’était l’occasion idéale pour la découvrir en live et peut être enfin comprendre. Beaucoup de fans chantent avec elle. 1 chanson et demie, que le son de la grande scène résonne de l’autre bout du festival. C’est Interpol en live. L’appel était trop fort, je lâche Keren Ann, me promettant de réécouter contentieusement son dernier album au calme, et file retrouver le groupe new Yorkais. Ils nous ramènent les pieds sur terre, et nous rappellent que oui, dans Rock en Seine, il y avant tout le mot Rock. Et ça fait du bien.
Voilà, c’est enfin l’heure de Wu Lyf. J’arrive 15 minutes en avance pour être au premier rang. Enorme fail de ma part déjà une cinquantaine de fans, boots, vestes en jeans et même tatouages pour certains à l’effigie du groupe. Ils le disent, ils ont pris leur place seulement pour venir voir les 4 jeunes mancuniens. Arriver en avance signifie assister aux répétitions du groupe et on le sent : une folie se prépare. Dernière confession du jour, je suis une fan de ce groupe. Donc oui je suis conquise, rien qu’en voyant le sigle de la World Unite Lucifer Youth Foundation s’allumer. Déjà vus aux Eurockéennes de Belfort et au Point Ephémère à Paris, je les suis et ne m’en lasse pas un seul instant.
Le concert débute. Ellery Roberts enchaine les hymnes du groupe de sa voix puissante et écorchée qui donne encore plus de sens aux messages de leurs chansons faites pour la rixe : ce message d’un besoin viscéral d’une révolution de la jeunesse. Selon moi le meilleur concert de cette deuxième journée à Rock en seine. (Sans aucune objectivité)
Wu Lyf – L Y F
Enchainer Wu Lyf avec Arctic Monkeys, c’est surréel. Seuls les festivals peuvent procurer autant de satisfaction. Alors comme tout le monde j’adore ce groupe, qui semble incritiquable. Toujours au top, ils font du rock comme on l’aime et ne déçoivent jamais. Offrant un concert fidèle à leur réputation. Ni plus ni moins.
Arctic Monkeys – I Bet you look good on the dancefloor
Rock en Seine l’officiel c’est fini. Direction l’officieux et la Machine du Moulin Rouge, pour un after show de Sexy Sushi complètement barré. À la hauteur de ce que l’on peut attendre de ce groupe, la Machine s’emballe, se déchaine, au bord l’implosion. On ne compte plus les heures, ni les pieds fatigués par le festival, on danse encore et encore.
Ultime confession du jour: Vivement l’année prochaine.