Il faut l’avouer Lady Gaga, c’est vraiment pas notre truc. Mais lorsque le Blog Live Orange nous a proposé d’assister au concert de la nouvelle diva de la pop, nous nous sommes dit « et pourquoi pas ? » . C’est donc avec La chipie de Paris que nous sommes allés au Stade de France, pour y découvrir le show qui a tout de même fait venir dans le stade près de 75 000 little monsters.
Que l’on aime sa musique ou non, pour un concert de Lady Gaga on ne peut s’attendre qu’à un show grandiose, à des chorégraphies calculées au millimètre, à une euphorie certaine du public, finalement on s’attend à assister à une fête explosive et sortir heureux de ce concert malgré tout. Mais nous avons été un peu déçus.
Alors bien sur, elle est la plus jeune artiste à se produire au Stade de France , à 26 ans animer un tel show n’est pas donné à tout le monde. Elle a le mérite, que l’on reconnait volontiers, d’être ultra attentionnée envers son public : une chanceuse a passé un 1/4 d’heure sur scène à ses côtés, elle a fait venir en backstage 2 ou 3 fans pour les rencontrer, et chose rare chez les artistes de nos jours, elle remercie le public d’avoir acheté une place, qu’elle sait « hors de prix ». Finalement de ce point de vue là elle se positionne au-dessus du statut de la Diva, et on ne peut qu’être touché par l’échange qu’il y a eut entre elle et son public.
Mais, (oui il y a mais) : la mise en scène sur fond de chateau fort et de film d’horreur, où elle part en combat contre un régime totalitaire : Mother G.O.A.T. Durant le concert, elle parle à son public, certes, mais elle parle beaucoup. Enormément même, afin de délivrer un message : « Je ne suis pas faible, je ne suis pas un homme, ni un alien, je suis vous » Ses seuls mots d’ordre seront « Courage, bravoure, musique et fashion« . Un beau message allant à l’encontre de tous les types de discriminations. Mais au-delà de l’inévitable comparaison avec Madonna, c’est sur la tournure très sombre que prend la mise en scène qu’on ne la suit plus : comme si l’on avait assisté à une comédie musicale d’Halloween avant l’heure. Arrivée sur scène en sortant d’un vagin ? On me répondra « she’s born this way« . Ok. Beaucoup d’armes présentes à plusieurs reprises sur scène (pourquoi faire ?). On vous épargne les viandes pendues, les visages ensanglantés, et moult autres signes qui ont nécessité un rappel de sa part : « This is not a funerail, this a party! » (C’était à s’y méprendre).
Finalement que l’on adhère ou non au délire dans lequel Lady Gaga préfère s’exprimer, il faut reconnaitre de façon objective deux choses : d’une part que ce show est parfois en demi-teinte, certaines chansons auraient pu provoquer l’hystérie collective, à l’instar du titre Judas. Mais Alejandro, et même Paparrazi n’ont pas eut l’effet désiré : sans doute la faute au lieu, difficile de maintenir 75 000 personnes de façon explosive pendant près de deux heures. Mais d’autre part, et c’est sans doute le plus important après tout, en sortant du concert on comprend que les little monsters (ses fans) ont passé un pur moment de folie, certains diront même : « le meilleur concert de leur vie« .