Hormis dans le 13ième arrondissement (et encore…), il n’est pas facile de trouver de bon restaurant de Dim Sum. Et surtout de Dim Sum frais si possible. En effet, vous pouvez être sûr à 99% que les Dim Sum qu’on vous sert dans les restaurants sont surgelés.
Bref, les Dim Sum ont la côte parce que lorsqu’ils sont bien faits. Fins, savoureux, ils ont une texture unique en bouche. La promesse de Yoom : des Dim Sum traditionnels et revisités fait main. Créé par Mikaël Petrossian et Benoît Guilbeau, deux passionnés de la cuisine asiatique, voilà six ans qu’ils partagent leur passion des dim sum sur la capitale. L’enseigne s’est implantée dans plusieurs arrondissements de Paris mais je choisis le plus central : le Yoom St Germain au 5 rue Grégoire de Tours dans le 6ième. On entre dans une salle atypique aux couleurs turquoises et claires. A l’entrée un comptoir/bar et quelques tables. On monte les escaliers qui se situent juste en face pour accéder à une mezzanine plus grande.
On s’installe au fond sur une table toute ronde mais un peu petite pour accueillir les nombreux paniers vapeurs qui vont défiler sous nos yeux. La parade commence et les paniers envahissent notre table ainsi que la vapeur qui s’en échappe. C’est jubilatoire. Il suffit de les ouvrir pour libérer les odeurs.
A la carte, nous avons choisi :
- Les Dim Sum aux crevettes, sauce au curry,
- Les Dim Sum aux légumes, aux crevettes et au boeuf,
- Les Brioches vapeur Porc laqué,
- Les Raviolis « très juteux » aux crevettes, sauce soja,
- La Soupe au curry rouge et lait de coco, wonton aux crevettes,
- Les Dim Sum boeuf charolais sauté au basilic thai.
La cuisson des raviolis est parfaite. La texture de la pâte à raviole offre une légère élasticité que j’adore. Les Dim Sum révèlent alors toutes leurs saveur. Certains sont assez surprenants, je pense au Dim Sum au boeuf par son goût de boeuf-carotte mais ce n’est pas vraiment mon préféré. Je préfère les « classiques » qui ont su être sublimés. Je pense notamment aux excellents raviolis « très juteux » aux crevettes, sauce soja qui sont terriblement addictif. Le Banh Bao (brioche vapeur) au porc laqué est plutôt bien réalisé. La brioche dense et moelleuse adoucit le goût prononcé du porc laqué. Manger des dim sum, c’est comme manger des tapas. C’est une nourriture qui invite au partage.
Pour ceux qui auront besoin de bien se caler l’estomac, je vous recommande les udons enrobés d’une sauce à la cacahuète. Ces grosses pâtes parfaitement assaisonnées et épicées pourront terminer votre repas sur quelque chose de plus consistant.
Yoom annonce également lancer des « Gué », brioches à la farine de riz gluant et tapioca (sans gluten) à la feuille d’ail, aux légumes sautés ou au bœuf braisé à la pékinoise. Un banh bao qui promet d’être délicieux.
Pour le dessert, je fonce sur le Tang Yuan au sésame noir. J’ai bien fait. C’est un énorme coup de coeur. Je connais très bien ce dessert puisque ma mère le faisait quand j’étais plus jeune. Le Tang Yuan est une boulette de riz, légèrement gluante qui renferme une farce sucrée comme des graines de soja broyées. Le tout est cuit dans un lait de coco (très légèrement salé) parfumé au gingembre et saupoudrer de sésames torréfiés. S’il faut bien que j’admette une chose, et là j’espère que ma mère ne me lit pas, c’est que je préfère la version de Yoom. Parce que le gingembre est subtilement dosé et que le sésame noir broyé (quasiment en une crème onctueuse), c’est juste de la tuerie atomique (il n’y a pas d’autres mots). En bouche, on retrouve de légers arômes de graines torréfiés et une texture absolument géniale. Pour tout vous dire, j’étais tellement impatient de goûter ce dessert que j’en ai oublié d’en prendre une photo. Ce sera alors à vous d’aller le découvrir sur place !
On vous recommande Yoom notamment pour ses formules bien faites et qui rendent les Dim Sum plus accessibles.
Toutes les infos et les adresses directement sur leur site : http://www.yoom.fr